2026-2030 : l’heure de la mutation pour les réseaux, la sécurité et la souveraineté

migration IP entreprise

Au même moment où se resserrent les obligations de prospection, un autre bouleversement se déroulera dans les infrastructures : la fin progressive du réseau cuivre, support historique des lignes ADSL/VDSL, SDSL/EFM et de la téléphonie classique.

Le 31 janvier 2026 marque l’arrêt commercial national de toutes les offres utilisant le réseau cuivre (ADSL/VDSL, SDSL/EFM, téléphonie analogique). Après cette date, il ne sera plus possible de souscrire une nouvelle ligne sur cuivre. Les abonnements existants resteront actifs jusqu’à la fermeture technique par zones, prévue jusqu’à 2030.

Toutefois, cette fermeture se fera en lots de communes, avec préavis, conformément aux obligations imposées à l’opérateur historique (Orange) par l’ARCEP : disponibilité effective de la fibre, transparence sur le calendrier, conditions de bascule pour les autres opérateurs.

Sur le plan pratique, cela signifie qu’un grand nombre de services d’entreprise (lignes ADSL et SDSL, liaisons de secours, terminaux de paiement, fax, alarmes, ascenseurs…) devront migrer vers des solutions sur fibre ou sur réseau mobile. Les entreprises doivent planifier dès aujourd’hui leur transition pour éviter des ruptures.

Pour les entreprises, cette mutation appelle plusieurs réflexions convergentes : la qualité garantie (SLA), la redondance, la résilience, la continuité voix/data même hors fibre, et la portabilité des numéros.

 

Prendre en compte les accès SDSL / EFM dans la transition

Les liaisons SDSL ou EFM, souvent utilisées pour garantir des débits symétriques et une meilleure stabilité, ne sont pas épargnées par cette mutation. Bien qu’elles servent davantage des usages professionnels que l’ADSL, elles reposent fréquemment sur l’infrastructure cuivre ou des technologies de boucle locale qui seront impactées par le retrait du cuivre. Cela implique que les clients qui les utilisent doivent aussi être inclus dans le plan de transition.

Il est donc indispensable de recenser tous les sites encore équipés de SDSL/EFM, d’évaluer leurs contraintes (latence, symétrie, besoin de bande passante), et de prévoir pour eux des solutions de remplacement (fibre dédiée, liens alternatifs, redondance) avant que l’accès cuivre ne soit désactivé.

 

Migration d’infrastructures, sécurité et gouvernance

Sur le plan des infrastructures, il conviendra d’établir un plan de migration des liaisons sur cuivre (ADSL, SDSL/EFM et téléphonie analogique) vers des solutions IP redondantes. Cela passe par l’identification des sites critiques (succursales, répartiteurs, équipements, backup), la qualification de nouvelles liaisons (fibre dédiée, fibre mutualisée, 4/5G de secours), et le paramétrage de QoS, de bascule automatique et de compatibilité avec les systèmes de centre de contact existants.

La sécurité doit également être inscrite au cœur du projet : tout nouveau système (VoIP, SBC, softphones, connectivité) doit être audité, protégé contre les intrusions, surveillé. Le renforcement européen autour de la cybersécurité (NIS2, Cyber Resilience Act) est un signal : les prestataires voix/data ne seront pas hors du champ de ces obligations.

Enfin, du point de vue de la gouvernance, il est vital de formaliser une feuille de route (calendrier, responsabilités, jalons) jusqu’à 2026, de sensibiliser les directions marketing, relation client, juridique/DPO, informatique, achats, et de suivre les décrets d’application (notamment ceux qui préciseront les modalités techniques du consentement et exceptions) pour adapter les process en temps réel.

 

Cybersécurité : NIS2 et obligations renforcées

La directive NIS2 (Directive (UE) 2022/2555) est entrée en vigueur au niveau européen pour renforcer les exigences de sécurité des systèmes d’information dans les secteurs critiques.

Sous ce régime, les entités classées “essentielles” ou “importantes” devront appliquer des mesures de cybersécurité strictes, notifier les incidents dans des délais définis, gérer les risques liés aux fournisseurs tiers et mettre en place une gouvernance sécurisée.
En France, la transposition de NIS2 est en cours, et les entreprises devront surveiller les décrets d’application pour connaître précisément les obligations nationales.

Ces obligations concernent notamment les infrastructures voix/data : Contrôleurs de Sessions (SBC), softphones, passerelles, interconnexions réseau. Chaque composant devra pouvoir résister à des attaques ou dysfonctionnements, faire l’objet de contrôles, et s’inscrire dans une stratégie de résilience.

 

Souveraineté numérique : de l’ambition stratégique à la mise en œuvre

La souveraineté numérique se conçoit désormais comme une exigence pour les opérateurs, les centres de contact et leurs clients. Disposer d’un contrôle réel sur les infrastructures critiques, limiter la dépendance à des fournisseurs étrangers, s’assurer la localisation ou le chiffrement des données sont des impératifs dans ce contexte.

Lors des appels d’offres particulièrement sensibles (secteurs public, santé, finance), les critères de souveraineté deviennent un avantage concurrentiel. Il s’agit aussi de sécuriser la chaîne d’approvisionnement logicielle et matérielle, en exigeant transparence, audits et certification des composants critiques.

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